Biennale des femmes
Chantal Bélanger
Les
4 et 5 novembre se tenait la Biennale des femmes FTQ. Cette rencontre des
femmes de la FTQ doit se faire selon les statuts de la FTQ à tous les deux ans,
d’où son nom de biennale.
C’est
sous le thème : D’hier à aujourd’hui,
ensemble, les femmes font la différence, que plus de 250 militantes, provenant
de tous les secteurs d’activités, se sont données rendez-vous pour deux
journées de réflexion ,d’échanges et de mobilisation.
Les
trois vice-présidentes représentant les femmes de la FTQ, mesdames Louise
Mercier, Marcelle Perron et Louise Michaud ont animé cette rencontre, au cours
de laquelle a été relatée l’histoire des
luttes des femmes à la FTQ et au Québec.
Mme
Louise Harel fût la première conférencière invitée. Elle a parlé des nombreuses
luttes que les femmes du Québec ont menées au cours des dernières
décennies :
Pour
en nommer quelques-unes :
C’est
après la 2e guerre mondiale, que
les femmes sont entrées massivement sur le marché du travail;
En 1977, année le congrès de la FTQ adoptait
une résolution sur le droit à
l’avortement libre et gratuit;
Mme
Harel tout en citant madame Pascale
Navarro nous a entretenu du malaise des
femmes devant la nécessité de s’affirmer.
Les
femmes doivent se poser trois questions :
-D’où venons-nous?
-Où en sommes-nous?
-Où allons-nous?
Mme
Eve-Lyne Couturier de IRIS a ensuite pris la parole et nous a brossé un tableau
des effets de la conjoncture actuelle ,autant politique et que sociale, du
Québec, sur les sur les conditions des femmes.
L’austérité et les femmes.
Qu’est-ce
que l’austérité?
-Pas de croissance
à cause d’un endettement trop élevé;
-Services publics, trop dispendieux
et ruineux;
-Assistance sociale
, également trop couteuse et ruineuse;
Et
ce ne sont ici que quelques facteurs qui décrivent l’austérité.
Selon
l’analyse différenciée selon les sexes (ADS), les effets sont différents sur
les hommes et sur les femmes.
En
effet des études internationales soulignent que l’austérité touche plus les femmes que les
hommes, plus les pauvres que les riches, et surtout les femmes pauvres.
L’écart
de salaire se réduit entre les hommes et les femmes...parce que les revenus
diminuent chez les hommes.
Pour
en apprendre plus à ce sujet, je vous invite à consulter le site internet de
l’IRIS (Institut de recherche et d’information socio-économique) : http://iris-recherche.qc.ca/
En
espérant que les femmes seront nombreuses à participer à la manifestation contre
l’austérité qui avait lieu à Montréal et
à Québec le 29 novembre, les femmes étant nettement plus touchées par les
coupures annoncées autant par le gouvernement Harper que par le gouvernement
libéral du Québec.
Et
maintenant...passons à l’action!
C’est
le message qu’est venue nous donner Mme France Laurendeau, directrice du
collège Fonds FTQ.
À
l’aide de tableaux, elle nous a démontré que, lentement, la présence des femmes
augmente à la FTQ.
-En 1981, leur présence dans
les effectifs était de 30%;
-En 1989,de 33%;
-En 2012, elle en était à
37%.
En
nombre, cela représentait 100,000 en 1989 et 200,000 en 2010. La FTQ est la
centrale syndicale québécoise qui représente le plus grand nombre de femmes.
Nous
avons aussi participé à des ateliers et il en est ressorti que les femmes se
mettent souvent des barrières qui les empêchent d’avancer :
-les contraintes
familiales;
-le manque de
disponibilité;
-le manque de
ressources, etc.
Il a aussi
été mentionné que tous les syndicats devraient avoir un comité de condition
féminine. Car au fond, ce que les femmes veulent, comme l’a souligné Mme
Laurendeau, c’est : du temps....du soutien....de la considération....du
respect....de ouverture....de l’inclusion à part égale....de
l’accompagnement....de l’accueil....et de la reconnaissance!
À l’UES 800,nous avons la chance d’avoir le
comité Femmes en action et les membres de ce
comité ont pris l’engagement durant la Biennale de : promouvoir, former,
motiver, accompagner, soutenir et encourager la participation et l’intérêt des
femmes au sein de l’UES 800.
Enfin
ces deux journées ont été riches en échanges, en partages et en émotions. Les
militantes sont reparties motivées et outillées pour l’avenir!
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